» Les banques de nouveau dans l’œil du cyclone » ( Marc Touati)

AVIRRT44Quatre banques italiennes au bord de la faillite, 200 milliards d’euros de créances douteuses pour l’ensemble du système bancaire transalpin, résultats décevants pour de nombreuses banques européennes et notamment pour la Société Générale, risques de défaut grandissants à travers la planète eu égard au ralentissement de la croissance mondiale…

Il n’en a pas fallu plus pour susciter un mouvement de panique boursière sur de nombreuses banques, en particulier en Europe. Sur la seule journée du 11 février, le cours de la Société Générale a ainsi perdu 12,6 %, subissant alors un plongeon de 33,6 % depuis le début 2015 ! Et ce n’est pas la remontée des jours suivants qui a permis de rassurer les investisseurs. www.visiobourse.fr

Même si nous sommes encore loin du marasme qui a suivi la faillite de Lehman Brothers, ce retour en force des vieux démons de la crise bancaire rappelle que le système bancaire et financier eurolandais reste très fragile, notamment parce qu’il est menacé par une nouvelle phase d’aggravation des créances douteuses qui pourrait voir le jour dans les prochains mois.

En effet, en dépit des apparences et des promesses de bonne gestion, « le ménage » n’a pas forcément été bien fait dans de nombreuses banques européennes.

Certes, ces dernières bénéficient de l’aide pléthorique de la BCE, notamment depuis la fin 2011 avec le début des opérations non-conventionnelles, ensuite de 2012 à 2015 avec les baisses du taux refi, désormais à 0,05 %, et enfin avec la « planche à billets » de 60 milliards d’euros par mois depuis mars 2015.

Cependant, au-delà de ces cadeaux sans limite, les banques européennes doivent faire face à trois handicaps majeurs. Primo, des règles prudentielles de plus en plus contraignantes.

Secundo, une croissance économique historiquement faible, en dépit d’un léger rebond l’an passé, qui est d’ailleurs déjà en train de s’étioler. Bien plus grave, le premier handicap n’a cessé d’alimenter le second. En effet, pour respecter les nouveaux ratios de solvabilité, qui accroissent le besoin en fonds propres en fonction du risque des engagements, les banques ont été contraintes d’accroître leurs achats d’obligations d’Etat au détriment des crédits au secteur privé.

Elles ont donc alimenté un effet d’éviction des financements privés au profit de ceux réservés au secteur public. A la rigueur, si la dépense publique avait réussi à créer une croissance forte et durable, l’impact de cet inconvénient aurait pu rester limité en durée et en ampleur.

Malheureusement, comme cela s’est particulièrement bien observé dans l’Hexagone, l’augmentation des dépenses publiques a été incapable de restaurer une croissance vigoureuse. Bien au contraire, elle a alimenté la mollesse économique.

Or, l’une des conséquences inévitables de la croissance faible réside dans l’augmentation du risque de défaut et par là même des créances douteuses. C’est alors que le cercle pernicieux devient infernal, dans la mesure où cette fragilisation du bilan des banques réduit encore l’octroi de crédits à l’économie, donc alimente la croissance molle, puis le chômage, mais aussi les déficits publics… www.visiobourse.fr

« la probabilité d’une nouvelle crise bancaire

demeure élevée »

C’est alors qu’intervient le troisième handicap du secteur bancaire. En l’occurrence la baisse excessive des taux d’intérêt des obligations d’Etat.

Car, ne l’oublions pas, le principal métier des banques réside dans ce que l’on appelle la transformation, à savoir se financer à court terme, si possible le moins cher possible (ce qui est le cas aujourd’hui avec des taux monétaires à 0 %) pour prêter et/ou placer sur des produits obligataires à des taux bien plus élevés. Seulement voilà, aujourd’hui, les taux des obligations d’Etat sont quasiment équivalents aux taux monétaires.

Dans certains cas, ils sont mêmes négatifs. Autrement dit, les banques ne parviennent plus à « gagner leur vie » avec leur métier de transformation.

Pour ne rien arranger, la dégringolade des marchés boursiers réduit également les gains sur les fronts de la banque d’investissement et de la gestion d’actifs. Au final, il ne reste donc plus que les commissions diverses et variées, les prêts à la consommation ou encore la vente de téléphones pour permettre aux banques de joindre les deux bouts.

Mais ce n’est pas tout ! Car, pour le moment cet équilibre très fragile ne prend absolument pas en compte le risque de réactivation de la crise de la dette publique. Il est vrai que depuis environ deux ans, toute la planète financière veut croire que cette dernière est bel et bien terminée et que les taux longs ne remonteront jamais. www.visiobourse.fr

Pourtant, il n’en est rien. Pour le prouver il suffit de rappeler qu’en 2015 pour la huitième année consécutive, à l’exception de l’Allemagne et du Luxembourg, aucun pays de la zone euro n’a réussi à dégager une croissance économique en valeur (c’est-à-dire augmentée de l’inflation) suffisamment forte pour assurer le paiement des intérêts de la dette publique.www.visiobourse.fr

Ce sera encore plus le cas en 2016 avec le ralentissement de la croissance eurolandaise. Certains pays de la zone euro (par exemple la Grèce et la Finlande) ont d’ailleurs déjà replongé dans la récession. Dans ce cadre, après avoir été anormalement bas, en particulier en France, les taux d’intérêt des obligations souveraines pourraient bien subir une forte hausse, engendrant mécaniquement des moins-values sur les portefeuilles obligataires.

Après avoir dû constituer des provisions pour créances douteuses du secteur privé, les banques italiennes, françaises, européennes, et mondiales pourraient donc bien devoir rééditer l’opération, mais, cette fois-ci, pour des créances accordées au secteur public, qu’il s’agisse des obligations d’Etat ou des crédits accordés aux collectivités locales. Or, un tel scénario n’est pour l’instant pas vraiment intégré dans les « stress tests » de la BCE. www.visiobourse.fr

Sans parler des risques sur les pays émergents et sur la situation géopolitique mondiale. Voilà pourquoi, nous estimons que même si les banques européennes ont réduit leurs activités dangereuses (et notamment le « property trading », c’est-à-dire la spéculation avec leurs fonds propres) et bénéficient encore d’une politique monétaire extrêmement accommodante, elles restent toujours menacées par une croissance économique trop faible, une dette publique trop élevée et un risque de remontée massive des taux d’intérêt des obligations d’Etat. www.visiobourse.fr

En conclusion, même si, pour l’instant, la situation apparaît sous contrôle, la probabilité d’une nouvelle crise bancaire demeure élevée. Ce qui signifie qu’après cinq belles années en termes de profits et de valorisation boursière, les banques européennes pourraient connaître quelques trimestres difficiles. En attendant des jours meilleurs… en 2018. www.visiobourse.fr

Marc Touati  +    ( Voir toutes chroniques de Marc Touat)

 

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